mercredi 5 octobre 2011

Sém.IV, 1ère leçon : la relation d'objet et les structures freudiennes.


De novembre 1956 à juillet 1957 Jacques Lacan a donné des leçons sur la psychanalyse,
pour la quatrième année -scolaire- consécutive. Il appelait cela son séminaire.
On disait alors, comme on le dit depuis, "le séminaire de Lacan".
Après "Les écrits techniques de Freud" en 53
"Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse" en 54,
et "Les psychoses" en 55,
ce séminaire fut intitulé  " La relation d'objet ".


Femme allaitant -Paul Richer-


Quand on cherche à se renseigner sur ce séminaire, pensant trouver pléthore de propositions
commerciales d'éditeurs divers et variés, on tombe sur une seule et unique édition, et 
une image terrifiante nous saute à la figure : Saturne dévorant ses enfants peint par Goya.
Saturne, qui n'est pas une femme, ni une mère.

Pour peu qu'on cherche à en savoir plus en lisant la quatrième de couverture, on est agressé par
une autre terrification : ".. mère inassouvie .. cherchant ce qu'elle va dévorer .. gueule ouverte .." 
dont la violence ne risque pas d'être tempérée par la citation qui suit,
arrachée au discours de Lacan, isolée, incompréhensible.

Quelques mots, extraits tels quels d'un discours qui en comporte des millions,
amputés avec brutalité de tous ceux qui les précèdent et de tous ceux qui les suivent,
 et qui pourraient en ajuster la signification,

font dire à Lacan ce qu'il n'a pas dit, et à la psychanalyse ce qu'elle ne dit pas.

J'ai choisi, comme image d'introduction à ce séminaire,
une autre image que celle de Saturne choisie par JAM.
J'ai choisi une miniature de Paul Richer : Femme allaitant.

On pourrait croire, à contempler cette oeuvre, que mère et enfant sont seuls au monde.

Ce n'est pas le cas.

                                                                   
          Ceci m'amène à la raison pour laquelle je commence l'étude des séminaires, ici, par le quatrième.
De 2007 à 2009 j'ai re-lu chronologiquement tout ce que Freud a produit, sauf la correspondance
récemment publiée. (Je ferai un article sur ce que veut dire exactement "lire Freud", ou "lire Lacan".)
En 2010 j'ai entrepris la re-lecture des leçons données par Lacan, oralement, pendant 30 ans.
Arrivée, il y a deux mois, à la sixième année, celle de "Le désir et son interprétation",
 je me suis heurtée, et j'ai été heurtée, encore,
 par ce quelque chose balancé bêtement, ou sadiquement, c'est selon,
que pour Lacan et la psychanalyse les mères seraient des crocodiles "dans la gueule desquels" on est.
((à noter ici que la bêtise actuelle qui consiste à punir les mots, pris pour la chose qu'ils évoquent,
en les faisant disparaître  avec plus ou moins de succès du vocabulaire,
-voir le magnifique amuse-gueule devenu ce ridicule et bien plus salace "amuse-bouche"-
s'accommode sans broncher de la "mère-gueule-de-crocodile."
Maladie qui ne m'a pas été épargnée, mais dont je me suis guérie.
Un peu toute seule, à force de coups, reçus,
mais aussi en relisant ce que Lacan a réellement dit, pour savoir comment ça a commencé,
cette affaire là, du (!) crocodile à la gueule grande ouverte, qui en fait jouir plus d'un.

Entre-temps j'ai rendu le blog public, et une rubrique "étude des séminaires" semble un bon support.


La première partie du séminaire cette année traite
d'une théorie du manque d'objet et des voies que peut prendre le désir,
(la deuxième relatera la phobie d'un petit garçon de 5 ans, en rapport avec la structure des mythes).

Voilà ce que je prélève, à ma manière, dans cet enseignement,
et que je vais tenter de transmettre, à ma manière forcément.
                                                                   
1 ère leçon,  21 novembre 1956.

L'évolution de la psychanalyse pourrait donner une place centrale, aussi bien en théorie qu'en pratique,
à la relation d'objet. Nous nous sommes interrogés dans les séminaires passés sur les structures
dans lesquelles l'analyse se déplace et opère selon Freud, et spécialement la relation complexe
entre les deux sujets en présence dans l'analyse : l'analysé et l'analyste. Nous avons vu, en trois ans :

1953/54 : les éléments même de la conduite de la cure : transfert et résistance,

1954/55 : le fond de l'expérience et de la découverte freudienne : l'inconscient, notion qui a imposé
à Freud d'introduire les principes figurant dans l'au-delà du principe de plaisir,

1955/56 : l'absolue nécessité d'isoler cette articulation essentielle du symbolisme qu'est le signifiant,
pour aborder analytiquement le champ paranoïaque des psychoses.

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Je n'arrive pas à importer la photo du schéma L ou schéma en Z de Lacan, 

c'est peut-être aussi bien, je vais démonter le truc : à vos stylos et règles !

Un trait plein de 4cm entre un point (a)(moi) et un point (a')(l'autre) figure cette relation.
L'autre avec un petit a est appelé aussi le petit autre, ou le semblable, ou l'autre semblable. 

Couper cet axe a ----- a' en son milieu par une barre verticale en pointillés de 4 cm

à sa base le point (A), qui figure l'Autre, ou grand Autre, le trésor des signifiants du sujet.

quand (a) parle avec (a'), il s'adresse à lui en tenant compte de ce qu'il imagine que (a') pense,

et quelque chose de (a') influence son discours, qui lui "revient" avec cette "charge" imaginée.
le trait (a) (a') est en fait une flèche a <---- a' , un axe appelé sur ce schéma "axe imaginaire".

mais l'autre, (a'), n'est pas le seul élément à influer sur la discussion de (a) avec (a'),

l'inconscient (ce qui vient de l'Autre) de celui qui se présente avec son moi, a, sans qu'il le sache,
un effet sur lui et donc on trace une flèche qui va de (A) sur (a) le moi A -> a' .
et un effet sur son discours :  une flèche qui part de (A) achoppe sur l'axe imaginaire.

Tout ce qui part de (A) reste inconscient pour le moi conscient du sujet. Mais ce quelque chose,

qui est là, peut l'influencer sans qu'il s'en rende compte (par exemple il peut faire un lapsus).
Aussi le trait plein qui part de (A) puis qui coupe l'axe imaginaire, se poursuit ensuite en pointillés,
pour aboutir au point (S), le Sujet,
 composé d'un (moi) sociétal conscient, ET  d'un inconscient qui "existe quelque part" .
Ce Sujet de l'inconscient, en S, est méconnu par le (moi) conscient du sujet en conversation mondaine.
 et il est encore plus ignoré de l'autre (a') de la relation, celui qui entend le discours.
Pourtant il peut, à l'occasion, si le premier fait par exemple un lapsus comme on l'a vu plus haut, 
percevoir que quelque chose s'est échappé là. Ce pourquoi on trace une flèche,
mais en pointillés, qui, partant de (S), atteint l'autre (a' )

 Les schémas et les formules de Lacan pour figurer ce qu'il explique aident certains 

à mieux comprendre les leçons. Mais pour d'autres, dont je suis, une fois que j'ai vu, étudié 
et compris le schéma, je me satisfais mieux de dire les choses ainsi par exemple : 
quand Castor et Pollux discutent ensemble et s'adressent l'un à l'autre, 
leur discours ne reflète pas entièrement leur pensée, parce que deux éléments influent sur cediscours :
- ce qu'ils imaginent sur l'autre fait retour dans ce discours en l'influençant,
- leur inconscient, qui ex-siste quelque part Ailleurs, peut soudain y causer un accident 
de langage en percutant le discours policé, et bousculer ce qu'il était censé maîtriser.

Sur le schéma tel que Lacan l'a dessiné, et tel qu'on le trouve en tapant "Lacan schéma L",

ce qui se présente comme base c'est la relation (moi)(a) <-- (A)utre, inscription du sujet à l'Autre,
à quoi j'ai fait faire 1/4 de tour à droite pour partir de la relation imaginaire entre le moi et l'autre.
(tout sujet se présente visiblement aux autres, en société, avec son moi sociétal, et inversement.)
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ce schéma rend compte de l'inscription du sujet à l'Autre : le rapport de parole virtuel,
constitué en début d'analyse,  quand le sujet reçoit de l'Autre son propre message, sous la forme
d'une parole inconsciente. Un message par lui profondément méconnu,
parce que déformé, arrêté, capté, "interdit" en somme,
car la relation imaginaire qui existe entre son moi(a) et l'autre(a') qui est son objet s'interpose.
Cette relation imaginaire entre le moi et l'autre, est essentiellement une relation aliénée,
qui interrompt, ralentit, inhibe, inverse, et de ce fait méconnaît profondément le rapport de parole
qui existe entre le sujet et l'Autre, ce "sujet par excellence" capable de tromper.

Des analystes font prévaloir la relation d'objet comme primaire, y recentrent
la dialectique principe-de-plaisir/principe-de-réalité, et fondent la progression analytique sur
une rectification du rapport sujet/objet considéré comme relation duelle qui serait
excessivement simple, et sur quoi se calquerait la relation analytique.

Cette relation du sujet à l'objet dans la théorie analytique,
c'est ce que nous allons mettre à l'épreuve en introduisant notre schéma ,
où la relation d'objet en son aspect duel est la ligne a ---- a' .

Un ouvrage collectif  récent montre cette clinique entièrement centrée sur la relation d'objet,
avec une monotonie et une uniformité frappantes, et des praticiens
qui tentent d'ordonner leur esprit autour de celle-ci, sans en retirer une pleine satisfaction.
Mais dès lors qu'on conçoit l'expérience dans un sens, on doit la mener dans le même sens,
car théorie et pratique analytique ne sont pas dissociables l'une de l'autre.)

Introduire la question de la relation d'objet nécessite de savoir ce que cette notion doit à Freud.
Le guide que nous nous imposons est de partir du commentaire freudien.Or la "relation d'objet"
 n'y figurant pas sous la forme de ce qui est affirmé plus haut. Nous partirons de ces textes, récents,
puis, en fin du séminaire, reviendrons aux positions freudiennes concernant la notion d'OBJET.

Nous avons rencontré, en trois ans d'analyse de textes, comment Freud aborde l'objet :
-> dans "Trois essais .." le dernier paragraphe s'intitule " la trouvaille de l'objet",
-> de plus il est question d'objet chaque fois qu'entre en jeu la notion de réalité,
-> et aussi dans l'ambivalence des relations fondamentales, quand le sujet se fait objet d'un autre,
ou qu'il est dans une relation où il y a réciprocité patente, constituante, grâce à un objet.

J'insiste sur ce fait que les relations à l'objet d'en face apparaissent sous ces trois modes.
Quelque chose en apparaît dans "L'Entwurf" (publié contre la volonté de Freud) puis dans
"Les trois essais .." chap.3, qui est que : pour l'homme, toute façon de trouver l'objet 
n'est jamais que la suite de la tendance à re-trouver un objet perdu. 
Rien à voir avec l'objet de la théorie moderne qui serait pleinement satisfaisant, typique, objet
 par excellence, harmonieux, et fonderait l'homme dans une réalité adéquate à la maturité génitale.
Freud, théorisant l'évolution instinctuelle à partir des 1ères expériences analytiques, indique bien
que le saisissement de l'objet se fait par la recherche de l'objet perdu, et que l'objet de la maturité
des instincts, c'est l'objet re-trouvé du 1er sevrage, des 1ères satisfactions infantiles.
Cette "répétition" instaure une discordance, et une nostalgie de l'objet perdu marque tout l'effort
de recherche, toute "retrouvaille" du signe de l'impossible, car cela ne peut pas être le même objet.
Ce processus induit une tension dans la relation sujet/objet, qui fait que ce qui est recherché
(une satisfaction passée et dépassée) ne l'est pas au même titre que le nouvel objet qui sera trouvé,
et qu'il est "trouvé" ailleurs que là où il est cherché.

Toute recherche de l'objet comporte ainsi un élément conflictuel qui introduit une distance.
C'est sous cette 1ère forme qu'apparaît la relation d'objet chez Freud.
 (rien à voir avec la notion d'objet adéquat attendu puis coopté une fois le sujet mature.)
Notion freudienne de re-trouvaille de l'objet perdu, du même registre que la notion platonicienne
de reconnaissance d'un objet "pré-formé", et celle de Kierkegaard d'une répétition, jamais satisfaite.

Freud situe d'emblée la notion d'objet dans un rapport conflictuel entre le sujet et son monde,
et une opposition entre le principe de plaisir et le principe de réalité s'incluant l'un l'autre :
le principe de réalité est constitué par ce que la satisfaction impose au principe de plaisir,
et inversement, il implique en lui la tension inhérente au principe de plaisir.
Pourtant il y a entre eux une béance : le pr. de plaisir tend vers une réalisation irréaliste,
le pr. de réalité implique que ce qui est saisi peut être fondamentalement différent de ce qui est désiré
C'est un rapport qui inclut dans la dialectique du sujet et de l'objet un 3ème terme irréductible.

De même que le sujet est voué, dans ses exigences primordiales, à un retour impossible,
de même la réalité est dans une opposition foncière avec le retour recherché par la tendance.
La satisfaction du principe de plaisir étant toujours sous-jacente à toute création ds le monde,
toujours sous-jacente au moi,
elle tend toujours plus ou moins à se réaliser, dans une forme plus ou moins hallucinée,
a toujours cette possibilité de se "satisfaire" dans une réalisation irréelle.

Les deux positions, distinctes l'une de l'autre,
 montrent que le développement ne peut pas être centré sur la seule relation d'objet.
Sauf dans les relation qu'on appelle aujourd'hui "prégénitales" qu'elle se soutient :
directement, et sans béance : voir/êtrevu, attaquer/être attaqué, actif/passif ....
 relations vécues sur un mode qui implique toujours, plus ou moins manifestement,
identification au partenaire, réciprocité, ambivalence entre position-du-sujet/position-du-partenaire.
Relation sujet/objet directe, sans béance, de l'un à l'autre et de l'autre à l'un,
littéralement d'équivalence et de réciprocité : en miroir. J'ai introduit le stade du miroir
dans la théorie analytique comme ce moment où l'enfant reconnait sa propre image,
sans que ce soit connoté à un phénomène développemental.
Il illustre le catactère conflictuel de la relation duelle, du fait que tout ce qu'apprend l'enfant
dans cette captivation par sa propre image
c'est la distance entre ses tensions internes et l'identification à cette image.
Cette mise au 1er plan de la relation sujet/objet n'est pas une raison pour la prendre comme échelle
phénoménale de tout conflit dans une dialectique entre les deux termes.

La mise en valeur du conflit conscient/inconscient, du fait que ce que cherche la tendance est obscur,
et que la conscience méconnaît avant de reconnaître, a été remplacée par un recentrage
sur un objet terminal, idéal, adéquat comme aboutissement (voir K Abraham..)
(alors que nous nous partons en arrière pour comprendre comment s'atteint un point "terminal" ..
 jamais observé dans la réalité, puisque l'objet idéal est littéralement impensable.)
Ces analystes travaillent à une normalisation du sujet, ce qui d'ailleurs introduit des catégories
étrangères au point de départ de l'analyse) L'accent y est mis sur un retour à une position objectivante
 de l'individu dans sa relation à son environnement, et que c'est cela qui serait significatif
ds l'observation du petit Hans : la psychanalyse comme une sorte de remède social en somme,
avec la structure du moi représentante des étapes de la maturation instinctuelle,
un moi mis au centre de l'analyse,
des objets (les prégénitaux, moi faible, besoin incoercible et illimité, pulsions à l'aspect destructif,
 et les génitaux avec un moi dont la force dépend d'aucun objet significatif.
Liquidation des conflits infantiles, adaptation heureuse au monde, personnalité harmonieuse,
limpidité cristalline de l'esprit, pulsions tendres, aimantes, désinteréssées etc..
voilà pour eux la relation d'objet génitale. Textes de véritables chieurs de perles,
avec une conception primaire de la notion analytique d'évolution instinctuelle (Glover, par ex)
Ce qui ouvre la grave question de l'issue d'une enfance, d'une adolescence, d'une maturité "normale".
 De plus, concernant cette notion d'objectiité : il ne faut pas confondre  l'établissement de la réalité,
et ce qui est visé dans ces textes sous les termes d'objectivité et plénitude de l'objet.
Il y a confusion : l'objectivité est présentée comme ce qui caractérise la relation à l'autre
dans sa forme achevée, alors qu'il y a une différence entre ce qu'implique telle construction du monde
 à telle époque déterminée, et la relation à l'autre dans son registre affectif,
tenant compte des besoins et bonheurs de l'autre.
L'analyse introduit une notion de l'objet bien différente d'un pur et simple correspondant du sujet,
avec cooptation entre un objet et la demande du sujet.
La constitution de l'autre en tant qu'il parle, qu'il est un sujet, porte beaucoup plus loin.

L'objet, c'est ce qui sert à parer au fond fondamental d'angoisse
qui caractérise le rapport du sujet au monde.
L'objet est à placer sur fond d'angoisse : c'est ce qui caractérise, à chaque étape, le sujet.
 J'illustrerai cela avec la conception freudienne, classique, fondamentale, de la phobie,
dont l'étude montre qu'il n'y a aucun rapport direct entre l'objet primitif
et la prétendue peur qui le marque : au contraire, il y a une distance fondamentale
entre cette peur qui peut être (ou pas,suivant le cas) primitive, et l'objet constitué dans la phobie
 pour la tenir à distance en enfermant le sujet à l'abri de ses remparts.
Cet objet est lié à un signal d'alarme,
il est un poste avancé contre une peur qui lui donne un rôle à un moment de crise.

Glover a fait prévaloir une notion moderne de la phobie. Il ne conteste pas l'angoisse de castration.
Mais ce désir de reconstuire les choses dans le sens génétique,
de réduire la construction de l'objet paternel à partir de constructions phobiques objectales primitives !
C'est un renversement de ce qui lie la phobie à l'angoisse
ce qui établit une fonction de protection au moyen d'un objet phobique.
Et le fétichisme ! Lui aussi remplit une fonction de protection contre l'angoisse de castration liée
à la perception de l'absence d'organe phallique chez le sujet féminin, et la négation de cette absence,
 qui fait que l'objet a une fonction de complémentation
par rapport à ce qui se présente comme un abîme dans la réalité.
Pour savoir ce qu'il y a de commun entre objet phobique et fétiche à partir de la relation d'objet,
on se demandera ce qu'est l'objet typique, idéal, fonctionnel,
ou les formes d'objets supposables chez l'homme.
Et pas se contenter d'explication uniforme pour des phénomènes différents,
 mais faire la différence entre la fonction d'une phobie et celle d'1 fétiche,
toutes les deux sur fond d'angoisse fondamentale, 
toutes les 2 appelées comme protection du sujet.
Ce sera mon point de départ.
Car il ne suffit pas de parler d'un objet en général, qui pourrait par on ne sait quelle communication
magique régulariser toutes les relations, comme si arriver à l'être génital résolvait toutes les questions.

Ce qui peut faire "objet" pour un génital, biologiquement, est aussi énigmatique que
tout objet de l'expérience humaine. Une pièce de monnaie, par ex, a valeur objectale :
car la perdre en tant que moyen d'échange nous amène à la question du fétiche.
Objet-fétiche, objet-écran, donc en rapport avec la constitution de la réalité telle que Freud l'a mise
en lumière de façon saisissante, avec la notion de souvenir-écran constituante du passé de tout sujet.
Pour introduire ce thème de la phobie et du fétiche, nous allons commencer
par le rapport entre l'usage général du mot fétiche et son emploi dans les perversions sexuelles :
retour à l'expérience pour donner sa véritable valeur au terme de relation d'objet.


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Dans son édition J.A.M. a découpé les séminaires, et donné des titres à chaque partie.

"LA RELATION D'OBJET" est subdivisé en 5 Parties :


     - Théorie du manque d'objet  (dont ns venons de voir la leçon 1 intitulée "Introduction")
     - Les voies perverses du désir (leçons VI à VIII.)
     - L'objet fétiche (IX à XI.)
     - La structure des mythes ds l'observation de la phobie du petit Hans ( XII à XXIII.) 
     - Envoi (leçon XXIV.)

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La deuxième leçon du séminaire est intitulée par JAM 
et se trouve dans le blog sous le titre :
Les trois formes du manque d'objet

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