lundi 9 janvier 2012

6 ème séance : En ce moment ? rien.

                                                       


.

                                                                     



                          " .. voilà où nous sommes arrivés .. dans mon essai de me propulser, 
                                 pas à pas, dans quelque chose de difficilement communicable, 
                                 et qui connaît des trébuchements, je m'en excuse .." 


                                                                               (Jacques Lacan, Les formations de l'inconscient, leçon VI).
.
.
.
.
.
.
.
.
.
     

samedi 7 janvier 2012

5 ème séance : Le lapsus de Rachida.







En ce moment je travaille .. Stop !
Comme on emploie ce terme "travailler"  à tort et à travers, je me paye un petit aparté avec "Lexilogos".
enêtre dans une fenêtre, grâce au grand Autre là, Mr Google d'Internet,
pour savoir ce que je fais exactement au texte de Lacan quand je dis que je le travaille.
Alors voilà : je le triture, je le torture,  je le tracasse,  je le tourmente ..
Et tout le plaisir est pour moi.

Le texte en question c'est le Séminaire de Jacques Lacan  Les formations de l'inconscient,
dans sa version écrite "millériannisée" (voir le Lexique à la rubrique "JAM"). Ma lecture
très appliquée m'a conduite jusqu'à la leçon 6, où Lacan poursuit l'analyse du trait d'esprit.

Entre le moment où je l'ai lu pour la 1re fois il y a déjà quelques années, et aujourd'hui,
l'avènement de Rachida Dati a eu lieu.
Et il se trouve que parmi tous les exemples de traits d'esprit livrés par Lacan,
tous ceux pris chez Freud ou ailleurs, tous ceux rescapés de mon panthéon personnel,
ce qu'on a appelé "le lapsus-de-Rachida-Dati" s'interpose presqu'à chaque page.
Ce mot, qui lui vint à l'esprit -au psychisme- pour éclore dans son discours, ce mot dont le monde,
dans sa très grande ignorance, se gausse avec un plaisir aigu,
se rappelle à moi au fur et à mesure que j'avance dans la lecture de ces premières leçons.

L'histoire en son temps m'avait interpellée (je gage que ce fut le cas pour tous les freudiens),
et les réactions devant cet accident du langage m'avaient bien énervée,
en tant qu'exemple parfait de la précipitation générale dans le piège de l'imaginaire,
surtout dès qu'il s'agit de la sexualité !
Comment expliquer le maniement des signifiants par l'inconscient structuré comme un langage
quand une telle image (le maniement de la langue dans une fellation) aveugle chacun ?

Or il se trouve que depuis cette affaire, d'une part Rachida a encore parlé,
apportant, la pauvre, de l'eau au moulin des rieurs, trop contents de "féminiser" une femme ..
Ca rigole moins du coté des femmes : elles perçoivent que ça doit être un peu plus compliqué.
Elles ont raison. Les arrangements de mots, ça dit tellement de choses !
D'autre part je travaille ce séminaire sur les formations de l'inconscient où,
comme je l'ai dit plus haut, je trouve matière à mieux comprendre ce qui est arrivé à Rachida :

En réalité ce qui est venu dans son discours ce n'est pas un vilain mot,
ce n'est pas le mot "fellation", mais "fell---ation" : une condensation de plusieurs sons,
sons empruntés en partie à la langue française, parlée en public, avec la journaliste,
et en partie à la langue arabe, la langue qui structure son inconscient, à elle.
Inconscient que personne ne connaît.


_______________


En fait l'objet du message du jour était autre : mon intention était de rapporter ici quelques mots
du séminaire : Lacan y évoque son enseignement oral, et dans ce qu'il dit quelque chose correspond
au fonctionnement de ce blog, qui dépend de la forme choisie par moi au départ :
non pas un savoir distribué "du haut de la chaire", mais une transmission plus vivante,
avec comme fil conducteur, les mots qui tracent.

Le message s'étant allongé plus que prévu, la phrase de Lacan sera l'en-tête du message suivant.
.
.
.
.