lundi 23 décembre 2013

Pourquoi Noël.




Ivan Shishkin, "In the Wild North," 1891, oil on canvas, 161 cm (63.4 in) x118 cm (46.5 in), 
Museum of Russian Art in Kiev (Wikimedia)

Mon article tarde, qui devait commencer par l'évocation du "Roi des forêts",
évoquer les célébrations autour de la lumière contre les terreurs de l'obscurité,
puis les traditions religieuses autour de la nativité de Jésus,
et comment nous avons réussi à faire de tout cela nos "fêtes de fin d'années".
Un héritage civilisationnel qui nous est propre, et auquel nous tenons.

Références et informations ne manquent pas sur LEXILOGOS :
Noël.

Sur le "réveillon" ..
si vos sentiments religieux sont profonds, il s'agit de continuer la veille, veillée, après la messe ..
 et réveillonner avant ou après l'office .. laïcité et dictionnaires étant passés par là,
le moment peut consister en un "repas extraordinaire que l'on fait au milieu de la nuit" ..
et être réitéré sans état d'âme une semaine plus tard, à la saint-Sylvestre.
Croyants ou non, cet héritage, nous tenons à l'honorer.



mercredi 18 décembre 2013

Psychanalyse et politique ?


Comme c'est le cas depuis le commencement de cette expérience de blog,
l'article que je publie aujourd'hui n'est pas un travail de fond, exhaustif, sur un sujet, et qui se boucle.
Car non seulement il n'épuise pas son sujet, mais bien au contraire
 il n'existe que par ses possibilités infinies d'associations, développements de développements.

D'ailleurs, tout en tapant ces mots et ayant en tête le sujet de l'article,
je pense en même temps que cet acte-là, d'adresser mes élaborations, d'une part,
via un blog, "à la cantonade", et d'autre part sous ce titre-là, englobant "Divan, fauteuil ..
(le dispositif psychanalytique conscient, typique, matériel, concevable)
.. et "gargoulette" (un mot de mon enfance, et plus loin encore : de l'inconscient insondable)
ne pouvait qu'aboutir -mais je ne le sais qu'aujourd'hui, dans l'après-coup-
à l'article d'aujourd'hui, à un manifeste.

Car il s'agissait, quand j'ai commencé le blog, de "faire leçons" sur la psychanalyse autrement
qu'en débitant, "du haut de la chaire", un savoir théorique, uniquement conceptuel,
car pour cela les productions ne manquent pas, ne serait-ce que les dictionnaires (*)(**)
Mon intention était d'aller chercher, dans ce que nous offre le savoir psychanalytique,
de quoi penser une situation actuelle, vivante, 
une situation vécue en tant qu'être parlant travaillé en même temps par l'intime et le social,
et d'exposer mes propres associations d'idées. Exercice quasi-impossible, en fait.
J'ai dit "quasi" : pas tout à fait impossible. Mais hors-confort, et brisant la jouissance attendue :
se repositionner à chaque article pour produire quelque chose qui ne soit pas un épanchement
(même "séance après séance" ne fait état que de la partie émergée de ce qui s'élabore, pour moi,
et ne s'arrête jamais), produire quelque chose qui ne soit pas de la "psychanalyse sauvage" sur
les individus, mais dire sur les discours publics sans préjuger de la structure singulière de l'être
qui donne à voir et à entendre dans l'espace public,
et, et là j'introduis ce qui motive mon article aujourd'hui,
ne pas prendre parti car la psychanalyse ne s'occupe que des positions de l'inconscient.
Par exemple, l'inconscient ignore la droite, la gauche, le bien, le mal : il est, sans savoir.
Mais le psychanalyste ?
N'être attentif qu'à ce qui s'est noué, ce qui aspire à la vérité, dans le sujet, pour qu'il advienne,
c'est son travail, et c'est son désir.
Certains disent qu'ils s'en tiennent à cela parce que c'est ainsi que ça doit être, et qu'il le faut.
Sur le bouleversement sociétal du mariage dit pour tous ceux-là n'ont ni objecté ni approuvé.
Pourtant les effets de la loi touchent au cœur de ce qui occupe la psychanalyse, à savoir
l'être parlant, sexué, né d'un homme et d'une femme, affecté par sa mémoire et la pulsion de mort.
Alors que beaucoup, parmi ces psychanalystes qui disent se tenir en retrait, discourent tant et plus
sur l'effet des lois fascistes (nazies ou bolchéviques) sur le parlêtre, sur la mémoire en lui,
sur la mémoire de ses parents en lui, de cette mémoire sur ses enfants pour les siècles des siècles.

Témoin de l'articulation entre le subjectif et le sociétal, ou le politique, dans quoi lui-même est pris,
le psychanalyste peut tout à fait faire abstraction de ses convictions citoyennes,
faciles à faire taire dans nos démocraties ordinaires, sans que son écoute en soit biaisée.
Mais dans l'extra-ordinaire du mensonge d'état, du déni en acte aux effets de ravage ?
Doit-il, hors la cure aussi, taire sa conviction citoyenne devant ce ravage en acte ?

J'ai débuté cet article en suggérant qu'introduire dans le titre le mot gargoulette, si personnel,
signifiait mon choix de me "prendre avec" dans une démonstration de la psychanalyse.
 Finalement de ce choix je ne suis pas quitte, et j'en suis fort aise. Je suis donc redevable :
à la psychanalyse, à mes ancêtres, père et mère, et à ma descendance, de la vérité que je connais.
Et j'assume de la dire :
Du massacre qui eut lieu à Oran le 5 juillet 1962,
ce pouvoir que nous avons s'applique à taire l'existence. Et nous enterrer avec, peut-être ?
C'est pourtant, dans son horreur crue et nue, un événement qui fait pivot,
un événement à partir duquel penser et appréhender une histoire qui commença bien avant,
du fait qu'elle plonge ses racines dans l'histoire du monde et des relations entre les hommes,
et une histoire qui perdure, dont le récit se fait sur deux partitions :
celle d'une ligne officielle, de parti-pris, de déni, et d'insulte à la vie,
celle de la vérité historique, à quoi s'accrochent les survivants, dans leur inaliénable dignité.

Ce qui a donné lieu à l'élaboration de cet article, c'est un autre article de blog rencontré par hasard :
http://benillouche.blogspot.fr/2013/12/oran-5-juillet-1962-le-massacre-censure.html

Ce n'est pourtant qu'un témoignage parmi d'autres, des centaines, des milliers, des millions,
de ce coté-ci de la méditerranée et de l'autre.
Nous sortirons un jour des camps.


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jeudi 12 décembre 2013

" Oups !"

Parcourant tout à l'heure les journaux du net, et arrivant sur celui de ma région,
mon attention est attirée par le nom de mon quartier dans un titre :
"Tiens ! "ça parle" de Sainte-Marthe* !"

"Oups ! ..  Nous sommes classés en Zone de Sécurité Prioritaire !"

Qu'est-ce que cela va changer pour moi ? Pour nous ? Je vais me renseigner.
Mais déjà je vois là l'occasion de réfléchir sur la nomination :
comment nominations/dénominations tricotent notre imaginaire,
celui des autres, et le symbolique, et la réalité, et le réel.

Elaborer à partir des idées qui me viennent, là, et qui sont dans un premier temps :

1/ mon quartier, et son nom de sainte, très étendu, très mélangé,
2/ ce que justement je lisais ce matin, dans le livre de Ignacio Garate Martinez**
"Itinéraire d'une psychanalyse", et qui a trait aux effets de la nomination :
"C'est l'attribution structurale à Jésus du signifiant "Messie" qui le convertit à être
le représentant d'une représentation .. Son acte, ensuite, le fait "Christ",
"Christ" étant une production signifiante nouvelle, à la place de Messie .. 
et comme telle elle est une instauration dans le symbolique .." etc.
3/ est-ce que dans mon quartier des voitures brûlent ? Oui. Mais pas que.


Au lieu du nom ancien qui nous représentait, 
dans le temps historique et dans notre diversité,
 un signifiant nouveau, "Z.S.P.", nous épingle, nous fait représentants 
de représentations imaginaires : images, fantasmes, ressemblances et significations.


 Depuis cette photo les palmiers ont poussé. Ils existent, comme les voitures qui brûlent.
Au même endroit, exactement.


*   le nom est changé. 

                                                                 












mardi 3 décembre 2013

A ta santé, ma zone ! et à la mienne par la même occasion.




Je sais que c'est difficile à imaginer pour beaucoup, mais le fait est que je ne peux pas me déplacer.
Or pour les réveillons,
j'ai besoin d'un présentoir à gâteaux à trois étages, que je choisis made in China, bien-bien rose,
de deux interrupteurs, pour des lampes achetées en même temps et qui ont claqué en même temps,
et d'une ampoule éco à 23 W, celle du lampadaire n'éclairant pas suffisamment.
Et je vais faire sauter de ma liste d'envies
"Respecte mon corps" de Catherine Dolto + "Le corps en miettes" de Sylviane Agacinski.
Et un bijou que j'avais loué l'année dernière en vidéo à la demande :
"Foot note" de Shlomo Bar-Aba,
pour ce qu'il en est des dédales de la mémoire, des mots, et des forteresses affectives.

Et je me fendrai d'un petit message à Amazon.fr,
pour leur dire ma satisfaction qu'ils proposent ce service, unique, quasi-vital,
et remercier les employés de Amazon.fr,
et leur souhaiter du travail, un bon salaire, et de très bonnes fêtes de fin d'années.

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samedi 23 novembre 2013

Non.



L'époque serait à la médiatisation de tout, de n'importe quoi, et de n'importe qui.
Et bien non.
Les enfants sont protégés par le droit français, et par le droit international,
contre toute immixtion dans leur vie privée.
Leur famille, leur domicile, le dévoilement de leur image, de leur identité visuelle,
la diffusion de leur nom ou la mention de leur adresse,
c'est à dire tout ce qui permet de les reconnaître
est une violation du droit de tout enfant à être protégé.
Sauf dans le cas de son intérêt prioritaire, par exemple si on le recherche pour le protéger,
aucun adulte n'est légitimé à le désigner à la connaissance du public.
Pourtant c'est ce que fait Christiane Taubira comme si elle -même était une petite fille
qui pleurniche pour ce que lui a fait une autre petite fille.
A-t-on jamais donné, et publiquement,
les indications permettant d'identifier un seul des enfants roms dressés pour voler ?
ou un seul des enfants soldats enrôlés dans les armées jihadistes pour tuer ?
Quelqu'un les a-t-il personnellement agonis d'injures et salement traités dans l'espace public ?

En France, un comédien en a perdu la tête au point d'exécuter publiquement une enfant,
pour se rouler aux pieds d'une femme oublieuse, pour le coup,
de son statut d'être humain adulte et policé.
François Morel fait de même : sa remontrance publique est une agression caractérisée.
La médiatisation et la désignation d'un enfant, instrumentalisée dans l'intérêt particulier d'un adulte,
ou pire, de plusieurs,
l'utilisation d'un enfant pour le propre compte d'un adulte,
ou pire, de plusieurs,
est illégale, et est du coté du sadisme et de la jouissance perverse.

Ces adultes oubliant qu'ils sont des adultes et traitant avec des enfants, ou traitant des enfants
en niant la différence des générations, oubliant qu'ils sont adultes et les enfants des enfants,
comme François Hollande avec Léonarda, ont perdu l'esprit.
Etre investi des plus hautes fonctions étatiques à titre personnel,
disposer des fonctions régaliennes, de l'autorité sur les administrations de justice, de police,
disposer de la force de frappe d'une nation, et fondre sur une petite fille,
je n'ai jamais vu cela nulle part,
en aucun temps ni aucun lieu, parce que même là où cela a existé,
les médias cannibales ne sont pas venus prêter main-forte aux bourreaux.

Ceux-là pourront bien faire toutes les grimaces qu'ils voudront,
se draper dans toutes les "hautes et belles" causes que voudront bien leur servir leurs complices,
ils resteront à jamais de cyniques irresponsables.

Serait-ce là ce que nous avons gagné au change ?
Passer de la chape de plomb de la "Nuit sécuritaire", au sol qui se dérobe sous nos pieds ?
Avec pour chaque président l'adjonction, à ses cotés, d'un autre mis en avant comme symbole,
censé "représenter" son style de gouvernance ?


De Nicolas Sarkozy se flanquant de Brice Hortefeux pour piloter l'Intérieur,
 et de Rachida Dati pour faire passer ses réformes,

à François Hollande se flanquant de Christiane Taubira pour faire passer ses réformes,
et de Manuel Valls pour piloter l'Intérieur ?

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