jeudi 12 décembre 2013

" Oups !"

Parcourant tout à l'heure les journaux du net, et arrivant sur celui de ma région,
mon attention est attirée par le nom de mon quartier dans un titre :
"Tiens ! "ça parle" de Sainte-Marthe* !"

"Oups ! ..  Nous sommes classés en Zone de Sécurité Prioritaire !"

Qu'est-ce que cela va changer pour moi ? Pour nous ? Je vais me renseigner.
Mais déjà je vois là l'occasion de réfléchir sur la nomination :
comment nominations/dénominations tricotent notre imaginaire,
celui des autres, et le symbolique, et la réalité, et le réel.

Elaborer à partir des idées qui me viennent, là, et qui sont dans un premier temps :

1/ mon quartier, et son nom de sainte, très étendu, très mélangé,
2/ ce que justement je lisais ce matin, dans le livre de Ignacio Garate Martinez**
"Itinéraire d'une psychanalyse", et qui a trait aux effets de la nomination :
"C'est l'attribution structurale à Jésus du signifiant "Messie" qui le convertit à être
le représentant d'une représentation .. Son acte, ensuite, le fait "Christ",
"Christ" étant une production signifiante nouvelle, à la place de Messie .. 
et comme telle elle est une instauration dans le symbolique .." etc.
3/ est-ce que dans mon quartier des voitures brûlent ? Oui. Mais pas que.


Au lieu du nom ancien qui nous représentait, 
dans le temps historique et dans notre diversité,
 un signifiant nouveau, "Z.S.P.", nous épingle, nous fait représentants 
de représentations imaginaires : images, fantasmes, ressemblances et significations.


 Depuis cette photo les palmiers ont poussé. Ils existent, comme les voitures qui brûlent.
Au même endroit, exactement.


*   le nom est changé. 

                                                                 












mardi 3 décembre 2013

A ta santé, ma zone ! et à la mienne par la même occasion.




Je sais que c'est difficile à imaginer pour beaucoup, mais le fait est que je ne peux pas me déplacer.
Or pour les réveillons,
j'ai besoin d'un présentoir à gâteaux à trois étages, que je choisis made in China, bien-bien rose,
de deux interrupteurs, pour des lampes achetées en même temps et qui ont claqué en même temps,
et d'une ampoule éco à 23 W, celle du lampadaire n'éclairant pas suffisamment.
Et je vais faire sauter de ma liste d'envies
"Respecte mon corps" de Catherine Dolto + "Le corps en miettes" de Sylviane Agacinski.
Et un bijou que j'avais loué l'année dernière en vidéo à la demande :
"Foot note" de Shlomo Bar-Aba,
pour ce qu'il en est des dédales de la mémoire, des mots, et des forteresses affectives.

Et je me fendrai d'un petit message à Amazon.fr,
pour leur dire ma satisfaction qu'ils proposent ce service, unique, quasi-vital,
et remercier les employés de Amazon.fr,
et leur souhaiter du travail, un bon salaire, et de très bonnes fêtes de fin d'années.

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samedi 23 novembre 2013

Non.



L'époque serait à la médiatisation de tout, de n'importe quoi, et de n'importe qui.
Et bien non.
Les enfants sont protégés par le droit français, et par le droit international,
contre toute immixtion dans leur vie privée.
Leur famille, leur domicile, le dévoilement de leur image, de leur identité visuelle,
la diffusion de leur nom ou la mention de leur adresse,
c'est à dire tout ce qui permet de les reconnaître
est une violation du droit de tout enfant à être protégé.
Sauf dans le cas de son intérêt prioritaire, par exemple si on le recherche pour le protéger,
aucun adulte n'est légitimé à le désigner à la connaissance du public.
Pourtant c'est ce que fait Christiane Taubira comme si elle -même était une petite fille
qui pleurniche pour ce que lui a fait une autre petite fille.
A-t-on jamais donné, et publiquement,
les indications permettant d'identifier un seul des enfants roms dressés pour voler ?
ou un seul des enfants soldats enrôlés dans les armées jihadistes pour tuer ?
Quelqu'un les a-t-il personnellement agonis d'injures et salement traités dans l'espace public ?

En France, un comédien en a perdu la tête au point d'exécuter publiquement une enfant,
pour se rouler aux pieds d'une femme oublieuse, pour le coup,
de son statut d'être humain adulte et policé.
François Morel fait de même : sa remontrance publique est une agression caractérisée.
La médiatisation et la désignation d'un enfant, instrumentalisée dans l'intérêt particulier d'un adulte,
ou pire, de plusieurs,
l'utilisation d'un enfant pour le propre compte d'un adulte,
ou pire, de plusieurs,
est illégale, et est du coté du sadisme et de la jouissance perverse.

Ces adultes oubliant qu'ils sont des adultes et traitant avec des enfants, ou traitant des enfants
en niant la différence des générations, oubliant qu'ils sont adultes et les enfants des enfants,
comme François Hollande avec Léonarda, ont perdu l'esprit.
Etre investi des plus hautes fonctions étatiques à titre personnel,
disposer des fonctions régaliennes, de l'autorité sur les administrations de justice, de police,
disposer de la force de frappe d'une nation, et fondre sur une petite fille,
je n'ai jamais vu cela nulle part,
en aucun temps ni aucun lieu, parce que même là où cela a existé,
les médias cannibales ne sont pas venus prêter main-forte aux bourreaux.

Ceux-là pourront bien faire toutes les grimaces qu'ils voudront,
se draper dans toutes les "hautes et belles" causes que voudront bien leur servir leurs complices,
ils resteront à jamais de cyniques irresponsables.

Serait-ce là ce que nous avons gagné au change ?
Passer de la chape de plomb de la "Nuit sécuritaire", au sol qui se dérobe sous nos pieds ?
Avec pour chaque président l'adjonction, à ses cotés, d'un autre mis en avant comme symbole,
censé "représenter" son style de gouvernance ?


De Nicolas Sarkozy se flanquant de Brice Hortefeux pour piloter l'Intérieur,
 et de Rachida Dati pour faire passer ses réformes,

à François Hollande se flanquant de Christiane Taubira pour faire passer ses réformes,
et de Manuel Valls pour piloter l'Intérieur ?

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vendredi 15 novembre 2013

Rafah Nached a été libérée par le régime syrien.


Emprisonnée en septembre 2012, la psychanalyste Rafah Nached  
a été libérée mercredi soir par les autorités syriennes, qui ont décidé de relâcher
1180 détenus "impliqués dans les événements et qui n'ont pas de sang sur les mains".
Arrêtée au moment où elle allait prendre l'avion pour venir en France 
pour l'accouchement de sa fille, Rafah Nached, 66 ans, avait été accusée
"d'activités susceptibles de déstabiliser l'état".
Francophone, diplômée de psychologie, elle a été la première psychanalyste à exercer en Syrie.

Plus :

dimanche 3 novembre 2013

12. Bifurcation.


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Contrairement à ce que j'ai cru tout d'abord, et évoqué dans l'article précédent (*)
 il s'avère que sur la scène du théatre politique c'est Jean-Luc Mélenchon qui a amalgamé
certains chiffres (vingt-mille contre un million) et certains signifiants ("roms" contre "pieds-noirs")
pour évoquer diverses populations venues s'agréger au territoire français.
Eva Joly n'a fait que répéter les mots de celui qu'elle veut bassement séduire,
en vue d'un projet bassement électoraliste pour continuer à bassement jouir de sa position.
Tenter d'analyser ce discours comme étant le sien était déjà intéressant en soi,
compte-tenu par exemple des incidences autour de "Norvège", "Verts", "énergies propres",
en opposition au mot "sale" qui ne m'est pas venu à l'esprit, à moi non plus, par hasard,
ce n'est que partie remise.
Le questionnement prend une autre couleur si les mots sont ceux de Jean-Luc Mélenchon,
qui est pied-noir, mais sans-l'être. 
Questionnement autour de l'identitéde l'identification, de l'amour-haine, de l'idéal.

Retour à Eva Joly :
sur un plan plus prosaïque et phénoménologique, ce qu'elle annonce dans cet interview
c'est son désir à elle de continuer à être à cette place où il faut croire qu'elle se trouve très bien.
Pour cela elle a un projet :
agréger des populations vertes (EELV) à des populations rouges (FDG).
C'est pour elle une impérieuse nécessité car il en va de sa continuité d'être, de sa vie sociétale :
son désir ?
que ça se greffe, que ça s'amalgame, que ça fasse tout, que ça fasse bloc. Identitaire.

De ce fait, telle que nous la voyons et l'entendons, là, dans cet interview,
elle ne fait rien que draguer ouvertement et mettre à nu son désir.
Et que choisit-elle, cette verte, pour séduire les rouges 
De se mettre dans la position de "flatter/séduire le chef", et pas n'importe comment,
mais carrément en faisant sien le discours mélenchonnien, en se l'amalgamant,
Et en ne "choisissant" pas n'importe quels signifiants, mais ceux qui évoquent ..
une histoire d'agrégation de populations disparates.

Voilà qui relativise, dans la bouche d'Eva Joly, l'opposition "roms/pieds-noirs" en tant que par là
elle ne fait que poursuivre son désir, qui "n'a rien à voir".
Mais en tant qu'elle est un personnage public qui produit des discours publics et intentionnels,
nous pouvons nous demander, a fortiori si nous sommes touchés, ce qu'elle a voulu dire par là ?
Rien, en fait, car l'intention n'est pas le désir.
Mais alors, son sentiment véritable concernant les uns et les autres ?
les roms, les pieds-noirs, et "alle" (norvégien) autant que nous sommes ?
Et bien derrière ce discours d'envie-de-pénal*, de juge qui innocente les uns/condamne les autres,
elle les met en fait dans le même sac : tous instrumentalisés, au service de son désir à elle.
Opposés dans la forme pour servir son propre but
nous sommes tous égaux dans ce que nous valons pour elle : rien.
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.* suivant l'expression "désir de pénal" de, il me semble, Philippe Murray.
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     13 décembre 2013 : on ne sait pas où est passée Eva Joly.

Les Verts en sont violets (vert + rouge) :
Cécile Duflot s'accroche à son maroquin, Noël Mamère quitte le navire.



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